Maintenant que tout a été dit sur le pape, à quel point il était formidable et progressiste, aimant et chaleureux, gentil avec les handicapés et généreux avec les miséreux, peut-on rappeler quelques-unes de ses erreurs monumentales? De ses positions effroyables?
On a déjà oublié que derrière des portes closes, il traitait les homosexuels de «tapettes»?
Qu’il traitait les médecins qui font des avortements de «tueurs à gages»?
Pour ma part, la pire déclaration remonte à janvier 2015, quand le pape François a réagi mollement à l’attentat terroriste islamiste contre Charlie Hebdo. En fait, le pape a carrément laissé entendre que les petits rigolos de Charlie Hebdo avaient un peu beaucoup couru après. Je ne l’ai pas trouvé drôle.
Charlie? Oui, mais
La vidéo se trouve facilement sur les médias sociaux… Après les attentats qui ont provoqué la mort horrible de douze personnes, le pape lance en rigolant devant les journalistes: «Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing, et c’est normal. [rires] On ne peut pas provoquer, on ne peut pas insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision».
Heu… donc si les dessinateurs de Charlie se sont amusés à dessiner Mahomet, ils doivent s’attendre à… un coup de poing? Wolinski méritait donc de mourir au bout de son sang, tué à bout portant par des kalachnikovs, parce qu’il s’est moqué des religions?
Le pape savait-il que les dessinateurs de Charlie Hebdo ridiculisaient tout autant les curés que les rabbins et les imams?
On peut trouver beaucoup d’autres choses à reprocher au pape.
Tenez, par exemple, la grande enquête menée en France au sujet des enfants victimes d’abus sexuels de la part de prêtres. L’étude en a dénombré 330 000. Non seulement le pape n’a pas lu le rapport, mais il a annulé une rencontre avec Jean-Marc Sauvé, qui avait dirigé la commission.
Pas plus tard que le 16 avril 2025, le magazine français Marianne nous apprenait qu’«une enquête indépendante de journalistes italiens révèle que le pape François aurait couvert et soutenu le prêtre slovène Marko Rupnik, star du monde catholique, pourtant accusé de violences psychologiques et sexuelles».
Vous me trouvez dure avec le pape? J’ai le droit, puisque j’ai été pendant des années un membre forcé de son organisation. Je vous explique.
J’ai été baptisée, j’ai fait ma première communion, j’ai fait ma profession de foi, j’ai suivi des cours de catéchisme, toute mon enfance, j’allais à l’église tous les dimanches… parce que j’y étais forcée par mon père, très catholique.
À 12 ans, un beau dimanche, je lui ai déclaré que je refusais d’entrer dans l’église. Je n’ai plus jamais participé à une messe.
Pas en mon nom
Il y a six ans, j’ai fait mon apostasie. J’ai écrit à l’archevêché de la ville de Bordeaux (où je suis née et où j’ai été baptisée) et j’ai demandé que mon nom soit retiré des registres. Je ne veux pas faire partie d’une institution qui va à l’encontre de mes valeurs.
Le pape représentait tout ce que je combats ardemment. Après le conclave, il sera remplacé par un autre homme.
Espérons simplement que celui-là, derrière des portes closes, ne traitera pas les gays de «tapettes».
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