L’été sur les chantiers de construction s’annonce aussi sombre que celui de l’an passé, s’alarme un syndicat, où l’on avait constaté un «nombre anormalement élevé d’accidents de travail mortels».
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«Sur certains chantiers, on met l’argent avant les gens. La santé et la sécurité sont vues comme un empêchement qui vient ralentir ou qui coûte cher», déplore d’emblée Pierre-Olivier Parent, représentant syndical à la prévention pour la CSN-Construction.
«Les mesures doivent être prises par les employeurs pour que tout le monde reparte en un morceau», insiste-t-il.
En 2024, pas moins de 16 travailleurs sont décédés sur des chantiers de construction, selon les données de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
À pareille date l’an dernier, les autorités sonnaient d’ailleurs l’alarme en lançant un appel à la vigilance alors que l’on déplorait environ deux accidents mortels par semaine, tous secteurs confondus, depuis le début de l’été.
Pas mieux cette année
«Et on ne s’enligne pas pour une meilleure année, s’inquiète M. Parent. Les bilans sont scandaleux. Que le nombre d’accidents augmente d’année en année, c’est épouvantable. On voit du laxisme du côté de l’inspectorat.»
Depuis les trois derniers mois, au moins sept personnes ont perdu la vie sur des chantiers au Québec, selon un décompte du Journal. Et deux de ces drames sont survenus cette semaine seulement, au retour des vacances de la construction. Il s’agit d’une période où le rythme de travail est parfois effréné dans le domaine, selon le syndicat.
«Le rythme et la pression au rendement font partie des principaux facteurs qui entraînent autant d’accidents. Les employeurs doivent mieux prévoir, planifier les tâches ainsi que les bons équipements. Ça arrive des accidents, mais il y a plein d’affaires [évitables] si on prévoit bien», dit le représentant Pierre-Olivier Parent.
La CNESST mène présentement une enquête sur le décès de Yuliia Yahroniuk, une travailleuse de 31 ans qui a chuté d’une échelle mardi à Montréal . Est-ce que l’installation et les équipements étaient conformes? C’est notamment ce que devront déterminer les enquêteurs.
L’an dernier, les chutes représentaient la deuxième cause de décès sur les chantiers, selon la FTQ-Construction.
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