De l’or, une missive royale, un Nobel… Jusqu’où aller pour gagner les faveurs de Trump?

morly
5 Min Read


«C’est de l’or 24 carats… Je me permets de l’installer», dit Tim Cook. «Wow», lance Donald Trump, ravi, tandis que le patron d’Apple assemble sous ses yeux un présent «unique».

• À lire aussi: «L’Amérique a besoin de vous»: la police migratoire de Trump en pleine offensive de recrutement

• À lire aussi: Washington promet une prime de 50 millions de dollars pour l’arrestation du président vénézuélien Maduro

La scène, qui se déroule le 6 août dans le Bureau ovale, est un exemple parmi d’autres des efforts déployés par les plus puissants patrons du monde et par certains dirigeants étrangers pour mettre le président américain dans de bonnes dispositions.

Le milliardaire républicain aime ce qui brille, comme en témoigne son bureau désormais couvert d’ornements dorés, et se plaît à apposer son nom partout.

Cela n’a pas échappé à Tim Cook, soucieux de se concilier un chef d’État qui ne cesse de déplorer, parfois avec des menaces à la clé, qu’Apple ne fabrique pas ses iPhone aux États-Unis.

En plus de promettre 100 milliards de dollars d’investissements supplémentaires aux États-Unis, le patron du géant de la technologie a donc offert au président américain un présent rutilant made in USA.

«Visionnaire»

Il s’agit d’un disque de verre fabriqué dans l’État du Kentucky, conçu par un ancien militaire travaillant désormais pour Apple et gravé au nom du président, sur un socle en or massif venu d’Utah.

Dans un autre registre, plus solennel, le premier ministre du Cambodge vient de nommer Donald Trump pour le prix Nobel de la paix, une distinction que ce dernier estime mériter plus que quiconque en raison de ses efforts de médiation dans divers conflits.

La lettre de Hun Manet au Comité Nobel norvégien vante la «politique diplomatique visionnaire» du républicain.

Le premier ministre Benjamin Nétanyahou, soucieux de préserver le soutien américain à son gouvernement, a fait la même démarche, tout comme le Pakistan.

Ces initiatives ont pour arrière-plan l’offensive protectionniste généralisée du chef d’État américain qui matraque les partenaires commerciaux des États-Unis de droits de douane plus ou moins élevés.

Certains dirigeants étrangers semblent avoir bien saisi le «mode d’emploi» du dirigeant de 79 ans.

Pour son entrevue à la Maison-Blanche fin février, le premier ministre britannique Keir Starmer avait apporté une lettre signée du roi Charles III, invitant Donald Trump, très féru de familles royales et de pompe monarchique, à une visite officielle.

Le dirigeant travailliste est aussi allé à la rencontre du président américain pendant le récent séjour de ce dernier en Écosse, et en a profité pour admirer deux complexes de golf de la famille Trump.

Le Royaume-Uni voit la majeure partie de marchandises exportées aux États-Unis taxées à hauteur de 10%, un taux inférieur par exemple à celui de l’Union européenne (15%).

«Elle ne voulait rien entendre»

L’un des pays les plus lourdement taxés à ce jour est la Suisse, avec près de 60% des exportations de biens suisses aux États-Unis frappées par une surtaxe de 39%.

La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter n’a pas décroché d’entrevue avec Donald Trump pendant la visite qu’elle vient de faire en urgence à Washington.

Évoquant la Suisse dans un entretien par téléphone, mardi avec la chaîne CNBC, le président américain a lancé, presque désinvolte: «J’ai parlé à leur première ministre. C’est une femme sympa, mais elle ne voulait rien entendre.»

Le patron de la FIFA Gianni Infantino, de nationalité suisse (et italienne), est, lui, au contraire, toujours chaleureusement reçu à la Maison-Blanche.

En mars, il avait présenté au président américain le trophée du Mondial des clubs, une imposante sculpture dorée qui a trôné plusieurs semaines dans le Bureau ovale.

Mais le cadeau de plus loin le plus commenté est celui du Qatar qui a offert à Donald Trump un Boeing 747 afin de l’utiliser comme avion présidentiel.

Sourd aux accusations de corruption de l’opposition démocrate, le président américain a jugé qu’il serait «stupide» de refuser un tel présent, dont la valeur est estimée à 400 millions de dollars.



Source link

[ad_3]

[ad_4]

Share This Article
Leave a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *