Échangé au Canadien: Bolduc vit un «mélange d’émotions»

morly
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Kent Hughes l’avait dit au cours du week-end: après avoir réglé les carences du flanc droit de sa brigade défensive en faisant l’acquisition de Noah Dobson, il allait tenter de renflouer les deux premiers trios de son attaque.

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«Par transaction et, si ça ne fonctionne pas, via le marché des joueurs autonomes», a-t-il soutenu, tard vendredi soir, au terme de la première ronde du repêchage.

Le directeur général du Canadien a accompli cette mission, en fin de matinée lundi, en faisant l’acquisition de Zachary Bolduc. En retour, il a cédé Logan Mailloux aux Blues.

À sa première saison complète dans la LNH, l’hiver dernier, le Trifluvien de 22 ans a récolté 36 points, dont 19 buts. Une campagne qui lui a même permis d’obtenir des votes pour l’obtention du trophée Calder (il a terminé au huitième rang du scrutin).

«Je suis super excité de me joindre au Canadien. C’est l’équipe que je regardais en grandissant, mais je vis un mélange d’émotions», a-t-il déclaré par le biais d’une visioconférence.

«Je quitte une organisation au sein de laquelle j’ai tissé des liens avec des personnes formidables», a poursuivi le choix de premier tour des Blues (17e au total) en 2021. «Comme tout le monde, j’entendais les rumeurs, je savais que les Blues avaient besoin de défenseurs. Mais je ne m’y attendais pas.»

Un bon patineur devenu physique

Déjà un bon patineur et un joueur doté d’une bonne vision du jeu, Bolduc soutient avoir amené son jeu à un autre niveau en affichant un peu plus de robustesse. 

«Ce sont des éléments que je peux amener dans le système du Canadien», a-t-il soutenu.

Par jeu physique, on ne parle pas nécessairement de passer l’adversaire à travers les bandes. On parle d’échec avant, de lutte pour la rondelle, de positionnement pour l’espace sur la glace.

«Je le faisais à l’époque où j’évoluais dans les rangs juniors, mais pas de façon aussi constante. Je voulais tellement jouer au niveau professionnel que je n’avais pas le choix, a-t-il raconté. J’ai compris qu’une mise en échec peut créer du temps et de l’espace pour tes coéquipiers et toi.»

Parlant d’espace et de temps, Bolduc est parvenu à décrocher la mission de joueur tampon dans l’enclave en supériorité numérique. Il a terminé la campagne avec sept buts inscrits avec l’avantage d’un homme, un sommet chez les Blues, à égalité avec Jordan Kyrou.

Par conséquent, Hughes vient donc de dénicher un élément clé pour la deuxième vague de son attaque massive. Il a peut-être même trouvé un gaucher pour occuper le poste de deuxième joueur de centre. Et ce, même si Bolduc a terminé sa carrière junior et disputé ses deux premières saisons professionnelles à l’aile.

«À mes deux premières saisons à Rimouski, je jouais au centre. Ça fait longtemps, mais j’imagine que c’est comme le vélo: ça ne se perd pas», a-t-il lancé.

«Mais je ne me casse pas la tête avec ça. Je vais arriver au camp avec l’objectif de faire ma place et de jouer où on me dira de le faire», a-t-il ajouté.

S’il faut que ce soit en compagnie d’Ivan Demidov, ça pourrait faire des étincelles… pendant plusieurs années.



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