Encadrement de l’IA en enseignement supérieur : des syndicats d’enseignants déplorent la lenteur de Québec à agir

morly
3 Min Read


Des enseignants de cégep s’impatientent : une fédération syndicale qui les représente déplore la lenteur des travaux menés par Québec concernant l’encadrement de l’intelligence artificielle (IA) dans les cégeps et les universités, alors que les cas de plagiat grimpent en flèche depuis l’apparition de ChatGPT, il y a maintenant deux ans. 

Québec a annoncé l’automne dernier la création d’une instance de concertation sur l’intelligence artificielle en enseignement supérieur, dont les travaux ont débuté en octobre.

Le bilan des travaux devait être présenté en avril, mais cet échéancier a été repoussé à la fin de l’été. Un cadre de référence pour l’intégration de l’IA dans les cégeps et les universités devrait être présenté à la rentrée.

La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) déplore ce report. Le temps presse puisque plusieurs établissements attendent ces lignes directrices pour agir, affirme son président, Benoît Lacoursière.

«Ça fait longtemps qu’on attend, il est temps de passer à l’action», lance-t-il.

Le bilan des travaux aurait dû être présenté dès maintenant afin de transmettre aux établissements un «fil conducteur» permettant de les guider dans les mesures à mettre en place pour la session d’automne, ajoute-t-il.

Deux fois plus de plagiat

L’accès gratuit au robot conversationnel ChatGPT, à la fin 2022, a complètement chamboulé l’enseignement dans les cégeps et les universités, forçant notamment les profs à revoir leurs méthodes d’évaluation.

«La donne a complètement changé», lance Virginie Lambert-Pellerin, enseignante en littérature au Collège Montmorency.

Dans ce cégep situé à Laval, le nombre de cas de tricherie est passé de 91, à l’automne 2022, à 222 un an plus tard.

La politique institutionnelle en matière l’intégrité intellectuelle n’a toujours pas été modifiée dans cet établissement, mais des travaux sont en cours.

L’objectif est notamment d’alléger le processus de gestion des cas de plagiat, qui est trop «long et lourd» présentement, explique Mme Lambert-Pellerin, qui participe à ces travaux.

«Il faut rendre le processus plus fluide, justement pour encourager les profs à le faire. Si on ne dénonce pas, il y a une forme d’impunité qui s’installe», affirme l’enseignante.

Au cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, on affirme vouloir prendre le temps de bien faire les choses.

«L’adaptation à cette réalité est un enjeu complexe. Nous souhaitons nous assurer que le travail soit bien fait et qu’il reflète bien les constats ressortis lors de ces échanges. Il est déplorable de voir les syndicats porter ombrage sur cette démarche qui a fait consensus», a indiqué son attaché de presse, Simon Savignac, dans une déclaration écrite.



Source link

[ad_3]

[ad_4]

Share This Article
Leave a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *