Une nouvelle vague de droits de douane américains s’abat sur des dizaines d’économies étrangères depuis vendredi, et le Canada n’y échappe pas.
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Ces surtaxes, décrétées une semaine plus tôt par le président américain, remplacent le tarif de 10 % imposé depuis avril sur la quasi-totalité des importations. Le ton se durcit, et les répercussions pourraient être immédiates pour les exportateurs canadiens.
Ces surtaxes sont entrées en vigueur à minuit jeudi, une semaine après la signature du décret par le président américain. Elles remplacent, pour les économies concernées, celle de 10% appliquée depuis avril sur quasiment tous les produits entrant aux États-Unis.
«Il est minuit!!! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les États-Unis d’Amérique», a claironné Donald Trump sur son réseau Truth Social, quelques minutes après l’échéance.
Il s’agit, selon le président américain, de rééquilibrer les échanges entre les États-Unis et ses partenaires, qui «profitent» d’après lui de la première puissance économique.
Le Canada de nouveau touché
Pour le Canada, cela signifie que les tarifs augmentent sur les biens qui ne sont pas conformes à l’accord de libre-échange ACEUM, dont les produits énergétiques et les pièces automobiles, entre autres. Des menaces de tarifs allant jusqu’à 200% planent aussi sur les produits pharmaceutiques.
Le premier ministre Mark Carney n’a pas réagi directement aujourd’hui aux nouveaux tarifs imposés par Donald Trump. Il a affirmé mardi qu’il « parlera lorsque ce sera pertinent ». M. Carney a toutefois rappelé que 85% du commerce entre les deux pays reste exempté de droits grâce à l’ACEUM, et qu’il n’exclut pas de lever certaines contre-mesures canadiennes.
De son côté, son ministre Dominic LeBlanc s’est dit « prudemment optimiste », plus tôt cette semaine, quant à une entente éventuelle, ajoutant que « les discussions avec Washington se poursuivent, mais qu’aucun accord n’est encore conclu ».
Certains pays limitent les dégâts
Dans le reste du monde, ces surtaxes se situent dans une fourchette entre 15% et 41%. L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud, qui comptent parmi les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont désormais frappés d’un taux d’au moins 15%.
De nouvelles annonces devraient suivre, puisque le locataire de la Maison-Blanche souhaite également taxer les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés.
Certains pays ont tenté jusqu’au dernier moment de faire revenir les Américains sur leur décision, à l’image de la Suisse, frappée par un taux punitif de 39%.
Pour l’heure, alors que le gouvernement américain assurait que «des dizaines d’accords» seraient signés ces derniers mois, tout juste sept se sont matérialisés, notamment avec l’Union européenne, le Japon ou le Royaume-Uni.
Rare exception, le Mexique a échappé aux nouvelles hausses. Le président Trump a prolongé de 90 jours les conditions douanières dont il bénéficie actuellement, à savoir 25% sur les produits entrant aux États-Unis en dehors de l’accord de libre-échange nord-américain.
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