L’interdiction complète du cellulaire dans les écoles, qui sera officiellement annoncée par Québec cet après-midi, est généralement bien accueillie dans le réseau scolaire, y compris dans les rangs des parents.
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Même la Fédération des comités de parents du Québec, qui s’était prononcée contre une directive «mur à mur» afin de privilégier les décisions locales, considère qu’il s’agit d’une orientation qui sera «bénéfique pour les ados».
«Pour les parents, la préoccupation de la surutilisation des écrans est extrêmement présente. Il peut donc y avoir des avantages, évidemment», affirme sa présidente, Mélanie Laviolette, qui invite toutefois les écoles à considérer certains «angles morts» pour faciliter la mise en place de cette interdiction.
«Il faut maintenant s’assurer qu’on est capable de communiquer avec nos enfants en cas d’urgence», en pouvant parler rapidement à quelqu’un au secrétariat de l’école, plutôt que de tomber sur une boîte vocale.
Des téléphones en libre-service devraient aussi être à la disposition des ados, au besoin.
Le son de cloche est semblable du côté du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec. «Les parents le voyaient venir et en général, c’est bien reçu», affirme son président, Sylvain Martel.
Il invite maintenant les écoles à mettre en place plus d’activités parascolaires pendant l’heure du dîner, pour garder les jeunes occupés, afin d’éviter que des dizaines d’ados se retrouvent le midi au centre d’achat situé à proximité de l’école pour utiliser leur cellulaire.
Sylvain Martel espère par ailleurs que le ministre Drainville ne s’arrêtera pas là. «On ne peut pas cocher la case “écran” avec ça, ce n’est pas réglé», lance-t-il, faisant référence à l’utilisation des écrans en guise de récompense au service de garde, mais aussi parfois en classe.
Des enfants qui visionnent le film Némo, au service de garde, «c’est courant», affirme M. Martel. Un parent lui a aussi déjà rapporté qu’un prof de math de quatrième secondaire a l’habitude de faire visionner des films à ses élèves en classe, «quand la matière est finie».
Du côté des profs, la Fédération des syndicats de l’enseignement estime que l’interdiction complète des cellulaires à l’école est une «bonne nouvelle», alors que 76% de ses membres s’étaient déjà prononcés en sa faveur.
Il faudra toutefois maintenant s’assurer qu’il y ait assez d’appareils numériques en classe pour que les élèves aient accès à internet au besoin, souligne son président, Richard Bergevin.
Dans les écoles où le nombre de tablettes ou de Chromebook est insuffisant, plusieurs élèves utilisent toujours leur cellulaire afin de faire des recherches pour des travaux en classe, fait-il remarquer.
Dans les rangs des directions d’école, l’interdiction complète des cellulaires est aussi bien accueillie. «On est en faveur», affirme Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement, qui aurait néanmoins préféré que cette annonce survienne encore plus tôt, pour laisser aux écoles plus de temps pour s’y préparer.
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