Il n’y a pas que Patrick Chèvrefils, le gardien d’urgence du Canadien, qui s’est présenté de façon précipitée au Centre Bell en voyant Samuel Montembeault quitter le match, vendredi soir, au milieu de la deuxième période. Cayden Primeau a également dû sauter dans sa voiture en catastrophe.
«Je regardais le match chez [Lucas] Condotta [le capitaine du Rocket]. Il y a eu une pause publicitaire. Puis, au retour, j’ai vu Sam dans le tunnel et Dobby sauter sur la patinoire», a déclaré le gardien américain après l’entraînement matinal du Canadien.
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Debout devant le casier qui appartient habituellement à Montembeault, Primeau a raconté avoir réussi à se présenter au domicile du Canadien à temps pour la troisième période.
«Je suis arrivé pas mal plus rapidement que ce que je peux avouer», a-t-il lancé dans un éclat de rire, laissant sous-entendre qu’il a enfreint les limites de vitesse.
S’il n’a pu revêtir son uniforme et ses jambières, c’est que son nom n’apparaissait pas sur la formation du Tricolore au début de la rencontre. Une règle qui ne s’applique pas aux gardiens d’urgence.
Le jour et la nuit
C’est un retour inattendu pour le portier de 25 ans renvoyé dans la Ligue américaine le 29 décembre, après avoir vu son nom être placé au ballottage 24 heures plus tôt. À ce moment, il affichait les pires statistiques de la LNH. Que ce soit pour la moyenne de buts alloués (4,70) ou le taux d’efficacité (,836).
«Mon plus gros problème était assurément mental. Je ne jouais pas beaucoup et je m’inquiétais de choses qui étaient hors de mon contrôle. Le genre de choses auxquelles je ne portais pas attention dans les années précédentes, a mentionné Primeau. Je n’ai peut-être pas géré tout ça de la bonne façon ou aussi bien que je l’aurais voulu.»
Avec le Rocket, ce fut totalement l’inverse. Il a remporté 21 des 26 rencontres auxquelles il a participé. Sa moyenne de but alloué de 1,96 et son taux d’efficacité de ,927 ont grandement contribué à la conquête du championnat de la saison régulière par l’équipe-école du Canadien.
«J’étais à l’aise, je jouais sans crainte, a-t-il expliqué. Je suis arrivé là-bas en mettant mon ego de côté. J’étais simplement heureux de pouvoir jouer.»
«Malgré tout, je savais que ce ne serait pas facile. Dobby [Jakub Dobes] jouait très bien. Même chose pour [Connor] Hughes. Je voulais jouer le plus de matchs possible, alors je devais prendre le filet.»
Quelle sera la suite?
Évidemment, à Montréal, l’état-major du Canadien a suivi l’évolution du dossier de près.
«C’est fantastique, ce qu’il a accompli avec le Rocket au cours des trois derniers mois, l’a louangé Martin St-Louis. Son impact sur cette équipe va bien au-delà de sa tenue sur la glace. Je n’ai entendu que de bonnes choses à propos de lui.»
Maintenant, reste à savoir s’il ira poursuivre ce bon travail à Laval ou s’il assistera Dobes à Montréal. Et, qui sait, peut-être même qu’il sera envoyé dans la mêlée?
L’avenir le dira bien assez tôt.
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