Scrutin serré et lutte aussi serrée à la télé

morly
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Le soir des élections générales, TVA a couru un sérieux risque avec un nouvel animateur à la barre et, surtout, un nouveau studio.

Paul Larocque n’en a pas moins réussi un sans-faute tout au long de ce périlleux voyage qu’est une soirée électorale. L’homme a d’autant plus de mérite qu’il dirigeait un studio n’ayant pas encore traversé de tempête.

TVA s’en est bien tiré, ses auditoires ayant été toute la soirée au coude à coude (comme on dit en termes électoraux) avec ICI Télé et ICI RDI. TVA et Radio-Canada se targuent même d’avoir atteint à certains moments presque un million de téléspectateurs.

J’ai commencé ma vigile en compagnie de Patrice Roy et de Sébastien Bovet, flanqués tous deux d’une demi-douzaine de commentateurs devenus des attitrés du diffuseur public. Trois étaient des «mordus» du midi à RDI: Michelle Courchesne, Françoise Boivin et Jean-François Lisée. S’ajoutaient Hélène Buzetti, Alec Castonguay et l’ineffable Michael Fortier, aussi généreux de ses commentaires que de ses deniers au CHU Sainte-Justine!

M. Fortier, qui s’est fait une spécialité des défaites politiques (trois sur trois!) au cours de sa carrière, fit partie du cabinet de Stephen Harper tout en siégeant au Sénat durant deux ans, six mois et 11 jours! Cela lui donne une aura qui lui fait parfois pousser le bouchon un peu loin.

Léger coup de froid

La cruelle dégringolade du NPD de Jagmeet Singh a failli faire sortir Françoise Bovin de ses gonds. Elle fut deux ans députée libérale à Ottawa et quatre ans députée du Nouveau Parti démocratique. À un moment de la soirée, Mme Boivin finit par prendre ombrage des allusions répétées de ses collègues à sa dernière allégeance politique. Visiblement courroucée (avec raison) et froide comme une lame, elle coupa court à leurs taquineries d’un ton péremptoire et sans appel.

Sébastien Bovet, animateur chevronné s’il en est, ne fut pas trop à l’aise avec le maniement du tableau électronique. À moins que ce soit le tableau qui ait été rétif à son endroit! Suremployé durant les dernières semaines, Patrice Roy a montré moins de fluidité qu’à l’habitude, mais il a gardé la même énergie pour gesticuler.

Au réseau privé

À LCN, où j’ai passé au moins la moitié de mon temps, le climat entretenu par un Paul Larocque posé et parlant clair était plus calme. Pierre-Olivier Zappa, habitué des tableaux électroniques, a manié le sien avec une rare dextérité. Quant aux commentaires de Philippe Vincent-Foisy et d’Emmanuelle Latraverse, ils furent toujours à propos. Comme ceux de Mario Dumont, dont on a pu constater une fois de plus la longue expérience politique. Grâce à Jean-Marc Léger, on a pu régulièrement faire le point sur l’état du scrutin, ce qui était plus que nécessaire.

On m’accusera sans doute d’être biaisé, mais je juge qu’avec moins de moyens que ceux du diffuseur public, TVA et LCN ont remporté la soirée électorale. Mais par une petite marge, aussi mince que celle des libéraux!



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