Un adepte des théories du complot s’est fait interdire par la cour de mettre les pieds dans une ville du Saguenay–Lac-Saint-Jean, car il aurait fait de graves menaces à l’endroit des élus municipaux.
Martin Tremblay s’est récemment fait passer les menottes en lien avec divers événements survenus plus tôt cet été, à Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, une ville qui compte environ 4000 âmes.
D’après des documents judiciaires, il aurait envoyé, via les réseaux sociaux, des menaces de mort ou de lésions aux élus municipaux vers la mi-juillet.
L’homme de 47 ans est soupçonné d’avoir publié des messages si violents que l’administration a ressenti le besoin d’alerter les autorités.
Selon nos informations, les publications de Tremblay, qui serait enseignant, auraient fait écho à son penchant pour les théories du complot.
Il évoque, par exemple, sur son profil Facebook, des «exécutions publiques», «la DPJ des nazis» au Québec et l’idée que des humains sont remplacés par des clones et des robots.
Intimidation
Cette affaire survient à quelques mois seulement des élections municipales au Québec.
Le type de comportements reprochés à Martin Tremblay décourage encore beaucoup de personnes à se lancer en politique ou à rester en poste, convient Danielle Pilette, professeure à l’UQAM et spécialiste en politique municipale.
«Toutes proportions gardées, sur 1100 municipalités, la majorité en est des petites, et là, les cas d’intimidation sont d’autant plus importants, car les gens se connaissent, savent où les élus habitent», dit-elle.
Mme Pilette note toutefois que des progrès considérables ont été réalisés avec l’adoption, en 2024, du projet de loi 57, visant à protéger les élus et à favoriser l’exercice de leurs fonctions sans entraves.
«Les plaintes sont plus prises au sérieux», ajoute-t-elle.
Altercations
D’ailleurs, Martin Tremblay a été remis en liberté après son arrestation, mais notamment à condition de ne pas se trouver sur le territoire de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix et de ne pas faire référence à son personnel sur les réseaux sociaux.
Notons que Tremblay est aussi accusé de voies de fait sur une personne et d’avoir proféré des menaces à l’endroit d’agents de l’entreprise Phoenix Sécurité à la plage du centre récréotouristique Le Rigolet.
Martin Tremblay, qui habite la municipalité voisine de Saint-Gédéon, s’y présenterait régulièrement et y enfreindrait plusieurs règlements. Il aurait été à l’origine de diverses altercations.
Le 30 juin dernier, la tension a monté au point où il voulait «péter la yeule» des agents de sécurité.
«C’est quelqu’un qui est bien connu [dans le coin]. C’est quelqu’un qui est menaçant physiquement, souligne Lise Ouellet, qui dirige Phoenix Sécurité. Les policiers m’ont dit qu’il n’y avait rien à faire avec ce personnage-là, il ne veut rien entendre.»
Le maire de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, André Fortin, a refusé notre demande d’entrevue en raison des procédures judiciaires en cours.
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