Un Albertain qui souhaitait exterminer des catholiques et qui terrorisait les locataires de son immeuble pendant la pandémie a récemment fait l’objet d’une enquête pour terrorisme par la Gendarmerie royale du Canada.
Christian Barriault s’est fait passer les menottes vendredi par la GRC. L’équipe de sécurité corporative d’Hydro-Québec a communiqué en juin avec les autorités concernant un message menaçant sur le réseau social X.
L’homme de 38 ans aurait conseillé de commettre des attaques envers des infrastructures clés telles que l’aéroport Montréal-Trudeau, le Port de Montréal, les centres de contrôle d’Hydro-Québec et différents réseaux de transport, explique par communiqué la GRC.
Craignant qu’il commette un acte de terrorisme, le Service des poursuites pénales du Canada a d’abord demandé à ce que Barriault contracte un «engagement de ne pas troubler l’ordre public».
La dénonciation a toutefois été retirée lundi pour être remplacée par des accusations criminelles. Il est maintenant accusé d’avoir proféré des menaces de mort envers des Québécois, d’avoir proféré des menaces de brûler, de détruire ou d’endommager l’équipement d’Hydro-Québec, et pour avoir incité «tout le monde à détruire des installations ou des vies».
L’Albertain, qui vivait jusqu’à tout récemment à Montréal, n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. L’an dernier, il a écopé d’une probation de deux ans pour harcèlement, non-respect des conditions et communications harcelantes.
À l’époque, il louait une chambre pour le prix modique de 242$ au sous-sol d’un immeuble à Montréal appartenant à l’organisme Toit en ville.
Insultes et haine
Son comportement problématique a commencé vers la fin de l’année 2020, selon une décision du Tribunal administratif du logement.
Barriault envoyait des courriels insultants, haineux et menaçants à la responsable de la gestion sociale de l’immeuble. Il l’a aussi traitée de raciste, d’homophobe, de pourriture et de «piece of shit».
Un autre employé a aussi constaté dans l’immeuble des messages insultants ou haineux. Au point où elle était craintive lors des activités dans la salle communautaire, de peur que Barriault y surgisse et y fasse une crise. Elle en a même fait des cauchemars.
Durant cette même période, il aurait aussi affiché dans les lieux communs des messages, notamment pour insulter les concierges et les traiter de pédophiles, toujours selon la décision du TAL.
Exterminer les catholiques
Ses écrits comportaient aussi des «allégations plus générales à l’effet que Trump et les Américains détestent les catholiques qu’ils souhaitent exterminer», un projet qu’appuyait Barriault et auquel il souhaitait participer.
Selon un locataire, il a tenu ce genre de propos alors qu’il se trouvait près d’une station de métro, arborant de petits drapeaux américains.
Son comportement terrorisait plusieurs locataires de l’immeuble. En avril 2022, il a finalement été expulsé de l’immeuble communautaire.
Christian Barriault s’est aussi fait expulser à la mi-juillet d’un autre logement dans Villeray pour non-paiement de loyer. Là aussi, il aurait fait des menaces à son propriétaire.
«Il m’a redonné les clés et il est parti avec ses deux chats sur son vélo-cargo, a expliqué Frédéric Destrée. Des fois, il était correct et gentil. Quand ça n’allait pas, il pouvait devenir violent et faisait des menaces.»
Malgré les graves accusations, Barriault a pu retrouver sa liberté mardi au palais de justice de Montréal. La Couronne ne s’y est pas opposée. «Je suis né en Alberta et je me sens bien en Alberta», a-t-il dit, en donnant à la cour l’adresse d’un refuge dans cette province.
Son dossier reviendra en octobre pour la suite des procédures.
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