Des propriétaires de stations-service exaspérés ont décidé d’exposer sur les réseaux sociaux des voleurs d’essence qui profitent de l’afflux des nombreux clients durant l’été pour déguerpir sans payer.
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«C’est un vrai cauchemar et la police ne fait rien pour les arrêter! On a plus de touristes durant l’été et moins de clients réguliers, on voit donc plus de vols», fulmine Lyne Blanchette, à la tête d’une épicerie située à Sainte-Brigitte-de-Laval.
Cette commerçante de la région de la Capitale-Nationale a publié, le mois dernier, sur Facebook, la vidéo du malfrat qui a fait le plein chez elle le 30 juin. On y voit un homme vêtu d’un capuchon, d’un masque et même de gants. Incognito, il fait le plein de sa Mazda et file ensuite à l’anglaise.
«On n’a pas encore réussi à le retrouver… Encore cette semaine, j’ai quatre personnes qui ont fait le plein sans payer. On parle de centaines de dollars de perdus», déplore la propriétaire d’Alimentation Ste-Brigitte.
Pompes fermées pour l’été
Le Journal a contacté plus d’une dizaine de propriétaires de stations-service aux prises avec des voleurs de carburant depuis le début des vacances estivales. La majorité d’entre eux ont publié des séquences (voir vidéos ci-dessus) ou des photos des truands sur leurs réseaux sociaux pour les retrouver.
«On n’a pas de pompes en prépaiement chez nous. Souvent, je vois des couples qui entrent. Un se rend aux toilettes en disant que l’autre allait payer. Finalement, ils sortent du magasin et je dois courir après pour qu’ils paient. Il fallait une solution parce qu’il y a trop d’achalandage en ce moment», se désole Yan Chamberland, qui possède une station-service aux Escoumins.
Ce commerçant, situé dans le village en Haute-Côte-Nord, s’est résolu à fermer temporairement ses pompes à essence durant la période estivale. Pour faire le plein, les conducteurs doivent désormais payer à l’intérieur et ensuite le propriétaire ouvre sa pompe pour éviter les larcins.
«On paie même un employé durant les vacances d’été qui ne fait qu’ouvrir et fermer les pompes, explique M. Chamberland. L’hiver et l’automne, on n’a pas trop de clients et on peut suivre. Par contre, dès le début du mois de juin, ça commence à être rock and roll.»
Dénoncé par sa mère
Jordane Bergeron-Lefebvre, propriétaire d’un Shell à Saint-Georges-de-Champlain, en Mauricie, a eu la visite de deux adolescents à bord de scooters sans plaque d’immatriculation le 8 juillet.
Un des conducteurs est «parti en flèche» après avoir fait le plein. Mme Bergeron-Lefebvre a donc publié des vidéos de son crime sur Facebook.
«On a rarement vu ça chez nous parce qu’on est situés dans une petite communauté. Finalement, la maman du jeune homme a vu la vidéo et elle a forcé son fils à venir payer. Quand il est venu nous donner l’argent… disons qu’il était pas mal plus que gêné», raconte-t-elle en ricanant.
L’Association des distributeurs d’énergie du Québec (ADEQ) affirme pour sa part ne pas avoir de statistiques sur les vols d’essence dans la province.
«On invite les détaillants à se munir de caméras et à avoir des pompes en prépaiement pour éviter les pertes. Mais assurément, il y a du vol dans nos stations-service», soutient Sonia Marcotte, présidente de l’ADEQ.
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