Comment est-il possible qu’un avion de ligne et un hélicoptère militaire soient entrés en collision dans le ciel de Washington mercredi soir? Selon un pilote de ligne à la retraite, les pilotes de l’avion «n’ont jamais rien vu arriver».
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Peu avant 21h, une collision aérienne s’est produite entre un hélicoptère militaire et un avion de ligne d’une filiale régionale d’American Airlines à l’approche de l’aéroport Ronald Reagan, au bord du fleuve Potomac, près de Washington.
Les deux appareils se sont abîmés dans le Potomac, ont indiqué les autorités locales au cours d’une conférence de presse organisée à l’aéroport dans la nuit.
Retour sur l’évènement
Cet accident est survenu, et ce même si cet espace aérien «est le plus contrôlé au niveau de la sécurité», puisqu’il se trouve à quelques pas de la Maison-Blanche, explique le pilote de ligne à la retraite et expert en aviation civile Jean Lapointe au micro de QUB jeudi.
Selon les enregistrements des conversations entre les contrôleurs aériens de l’aéroport Ronald Reagan, les pilotes de l’avion de la filiale American Airlines ont été «autorisés à atterrir [en opérant une] approche de précision sur la piste 01 pour ensuite tourner vers la droite et atterrir sur la piste 33», précise M. Lapointe.
Les trois pilotes à bord de l’hélicoptère militaire, qui venait tout juste de décoller près de l’aéroport pour effectuer un vol d’entraînement, auraient eux aussi communiqué avec les contrôleurs aériens, mais les pilotes d’American Airlines n’ont «probablement pas entendu [l’échange]», selon le pilote de ligne à la retraite.
«Les pilotes de l’hélicoptère disent clairement qu’ils ont l’avion American Airlines en vue, donc le contrôleur les autorise à passer derrière celui-ci tout en restant visuels», poursuit-il.
Les pilotes n’ont «rien vu»
Selon Jean Lapointe, l’hélicoptère militaire a frappé avec un angle arrière l’avion de ligne, ce qui a probablement surpris les pilotes.
«Les pilotes de l’avion [American Airlines] n’ont certainement rien vu arriver», constate-t-il.
«Je suis à 90% certain que les pilotes de l’American Airlines n’ont jamais vu l’hélicoptère percuter le jet.»
À 400 pi au-dessus du sol, les pilotes devaient être «focussés» sur leur atterrissage, c’est pourquoi ils n’auraient «jamais rien vu arriver».
M. Lapointe croit que les pilotes de l’hélicoptère militaire auraient vu un autre avion à la place de celui de l’American Airlines, lorsqu’ils ont discuté avec les contrôleurs aériens.
«Les avions de ligne et cet hélicoptère étaient équipés pour éviter cette collision, mais à 1000 pi sur le niveau de la mer, les ordres de montée ou de descente sont inhibés pour éviter des accidents, de frapper le sol avec un taux de descente important», explique le pilote de ligne à la retraite.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.
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